Sciences sociales
VIOLENCe ET INSECURITE EN FRANCE : ELEMENTS D’ANALYSE
Introduction.
Pendant longtemps, on a vu prévaloir dans nos sociétés, l’idée de progrès et la confiance dans le progrès, cette idée trouvait elle-même une expression dans l’idée que la violence devait régresser. La modernité est synonyme de progrès.
La modernité est aussi culturelle dans la mesure ou le processus de civilisation passerait par l’intériorisation des conflits, des tensions, des pulsions.
Norbert Elias : la civilisation des mœurs en 1973 : idée que nous allons dans le sens du progrès. Cette conception du progrès ininterrompu a longtemps prévalu mais va être remis en cause a partir de la décennie 1980. Pour certains, nous assisterions a une crise qui se manifesterait par une monté de violence, de criminalité, de la violence urbaine, scolaire, sexuelle.
Vont émerger les termes d’insécurité et d’incivilité. Nous serions donc engagé dans un processus inverse de celui du progrès.
Déclin de l’Etat social, de l’Etat providence, mais aussi crise culturelle.
Nous serions engagé dans un processus de déclin, de décadence, nous serions dans un climat propice a la montée en puissance de la violence, de la délinquance.
La notion d’insécurité va occuper une place centrale, comme préoccupation, mais aussi comme peur. On peut en donner 2 exemples :
-On se souvient de la place occupée par le thème de l’insécurité dans les campagnes électorales récentes.
-Dans les médias. Les français étaient soumis aux questions de l’insécurité 3 fois plus qu’aux questions de l’emploi par exemple. (Sondage par la SOFRES)
-Place prépondérante aussi dans le débat présidentiel. Ce débat est parti d’un secteur très particulier. Il a été initié par l’extrême droite, tenant pour coupable de l’insécurité les immigrés. De l’extrême droite, ce thème va toucher les autres clivages politiques, notamment en 1981 et 1986. La gauche s’en exempte pendant les campagnes de cette époque. En 1997, ce