Seconde guerre mondiale
Les victoires des Alliés (1943-1944)
Au début de l’année 1943, les Allemands subissent sur le front oriental une très lourde défaite à Stalingrad. Après les capitulations du 30 janvier et du 2 février 1943, les Soviétiques font 91 000 prisonniers, dont le maréchal Paulus, premier militaire allemand de ce rang capturé depuis 1806. Auparavant, le nombre de victimes a été considérable : entre un et deux millions de morts de part et d’autre. Les Allemands sont désormais sur la défensive. Ils subissent à nouveau la domination soviétique lors de la gigantesque bataille de chars de Koursk, à ce jour la plus vaste confrontation de blindés de l’histoire[réf. nécessaire].
Avec la prise de Tunis, le 7 mai 1943 et la reddition des troupes allemandes et italiennes, les Alliés sont maîtres de toute l’Afrique du Nord. Le 10 juillet, ils débarquent en Sicile et prennent pied sur la péninsule italienne en septembre, le jour même où Badoglio, le successeur de Mussolini, évincé du pouvoir, annonce un armistice qui préfigure un retournement d’alliance. Les Allemands envahissent le territoire de leur ancien partenaire et bloquent de longs mois les troupes alliées de toutes nationalités au Monte-Cassino. Rome ne sera libérée qu’en juin 1944, la Toscane en août 1944. La plaine du Pô ne sera atteinte qu’en avril 1945.
Pour la première fois depuis le début de la guerre, les trois dirigeants alliés, Churchill, Roosevelt et Staline se rencontrent à Téhéran à la fin du mois de novembre 1943 pour esquisser ce que sera le monde de l’après-guerre.
Sur le front oriental, l’Armée rouge ne cesse de progresser vers l’ouest. Elle entre à Kiev, en Ukraine, en novembre 1943, dégage Leningrad en janvier 1944, reprend la Biélorussie en juin 1944, et arrive aux portes de Varsovie. À bout de souffle, et ne souhaitant pas aider la Résistance polonaise non-communiste, l’Armée rouge laisse écraser sans réagir