Le principe du droit de grève c’est la cessation collective du travail. C’est le droit d’interrompre son travail tout en étant sous contrat de travail. Et ce, dans le but de contraindre l’employeur à consentir une modification des conditions de travail. Ce droit est destiné à fournir aux travailleurs un moyen d’action sur leurs employeurs. Aujourd’hui, le droit de grève est accessible à tous, hormis quelques exceptions comme les militaires ou les magistrats de l’ordre judiciaire. L’action de grève ne peut entraîner la fin du contrat de travail et ne peut autoriser l’employeur à pratiquer des discriminations quant à la rémunération et aux avantages sociaux. Elle entraîne, ce- pendant, une suspension du contrat de travail et donc une perte de salaire. Autrement dit, les journées de grève ne sont pas rémunérées. Par ailleurs, l’exercice du droit de grève n’est possible qu’à certaines conditions. En effet, il faut obligatoirement dépo- ser un préavis quelques jours avant la cessation du travail, et il est interdit d’effectuer des grèves tournantes qui ont pour objectif de paralyser l’action d’une entreprise. En règle générale, le droit de grève est un pouvoir pour les salariés et une hantise pour les entrepreneurs. Mais alors, quels avantages et quels inconvénients y aurait-il à limiter ce droit? Nous verrons, tout d’abord, quels pourraient être les avantages d’une restriction de la grève, puis quels en seraient les inconvénients. Enfin, nous analyse- rons l’évolution de la jurisprudence dans ce domaine.

Le droit de grève est un instrument indispensable pour l’exercice des droits économiques et sociaux des travailleurs, mais encore faut-il trouver un équilibre en- tre la protection de ces droits et la nécessité de garantir, par exemple, des services publics essentiels pour protéger la population et le bien-être de tous. En effet, lors d’une grève des salariés de la SNCF, par exemple, l’entreprise perd de l’argent, mais les usagers sont eux aussi pénalisés. Chaque