Siecle des lumieres
Une révolution de la pensée [titre 3]
Le mode de pensée, c’est celui de l’esprit philosophique : « [le philosophe] prend pour vrai ce qui est vrai, pour faux ce qui est faux, pour douteux ce qui est douteux, et pour vraissemblable ce qui n’est que vraisemblable » (Encyclopédie, article « Philosophe »). Les Lumières ne se résument pas à des œuvres, à des combats, ou à des noms de philosophes. Elles sont avant tout une révolution de la pensée : on ne regardent plus le monde (du point de vue de la physique ou de la géographie) comme un territoire impénétrable, où l’on pense que l’homme n’est plus nécessairement le jouet de sa destinée, où l’on croit que le bonheur est désormais envisageable. C’est le temps où, comme le dit le philosophe Helvétius, « il est utile de tout dire et de tout penser ». Les hommes et les femmes des Lumières sont audacieuses dans ce qu’ils entreprennent, ils sont confiants dans leurs pouvoirs de la raison et ils sont animés d’un indéfectible amour pour l’humanitée.
Un principe [titre 3]
Le principe est donc l’exercice de la raison, de l’esprit critique : « Cette raison approfondie et épurée que plusieurs ont répandue dans leurs écrits et dans leurs conversations, a contribuée beaucoup à instruire et à polir la nation : leur critique […] a détruit tous les préjugés sont la société était infectée » (Encyclopédie, article « Gens de lettres »). L’esprit des Lumières, qui refuse la soumission aveugle à l’autorité et l’adhésion à des croyances qui n’ont pas été passées au crible de la raison, revendique ainsi l’autonomie du jugement et redonne à l’homme toute sa place et toute sa dignité. Ainsi, Jean-Jacques Rousseau affirme dans son Discours sur l’origine de l’inégalité (1755) que l’homme est naturellement bon et que ce sont les institutions sociales qui le pervertissent.
Les combats des Lumières [titre 2]
Lutter contre l’obscurantisme et le despotisme [titre 3]
Dès la fin du XVIIème siècle, certains