Simulation d'une interview de marivaux, au sujet de sa pièce "l'île des esclaves"
JOURNALISTES : Bonjour Monsieur Marivaux, votre œuvre « l’Ile des esclaves » vient tout juste d’être réédité, dans un petit ouvrage contenant également une autre de vos œuvres « La Colonie ».
La situation mise en scène dans « L’île des esclaves ne manque pas d’audace ; des maîtres et leurs serviteurs, échouent sur une île peuplée d’anciens esclaves. Trivelin qui gouverne cette île contraint tous les nouveaux arrivant d’échanger leurs noms, leurs habits, et leurs rôles ; Euphrosine et Iphicrate prennent ainsi la place de leurs anciens esclaves Cléanthis et Arlequin.
Quel était le réel but de cette manœuvre ?
MARIVAUX : Mon objectif, à l’époque où j’ai écrit cette courte pièce, était de permettre aux nobles mis à l’épreuve dans cette pièce de suivre, un « court d’humanité », de leurs ouvrir les yeux sur la cruauté, et l’injustice qu’il font parfois subir à leurs esclaves. La réalité est toujours plus complexe que les stéréotypes, dans lesquels on tente l’enfermer.
JOURNALISTES : Pensez-vous que cela a fonctionné ?
MARIVAUX : Dans ma pièce, en tout cas, le stratagème se révèle efficace ; peu à peu Iphicrate et Euphrosine reconnaissent leurs tords, et promettent d’adopter un autre comportement. En se retrouvant à la place de leurs esclaves, ils se rendent compte qu’il « ne faut pas faire aux autres ce que l’on aimerait pas qu’on nous fasse. »
JOURNALISTES : Vous définissez-vous comme un écrivain révolutionnaire ?
MARIVAUX : Non. Je suppose que vous me demandez cela, car j’avais à l’époque, quelques idées en avances sur mon temps. Mais je ne cherchais pas à provoquer une révolte, ou à abolir la hiérarchie sociale. Au final de « L’île des esclaves » tout rentre dans l’ordre, Arlequin et Cléanthis reprennent leurs statuts de serviteurs et Iphicrate et Euphrosine, leurs rôles de maître.
En vérité je pense surtout, que c’est