À l'époque, la Pologne est sous la férule post-stalinienne et aucun syndicat indépendant des organismes du pouvoir n'est autorisé. Soucieuse des besoins des ouvriers des chantiers navals de Gdansk, une ouvrière créa la première association indépendante. Elle fut immédiatement licenciée. Une grève de solidarité éclate le 14 août 1980 et donne naissance au syndicat Solidarnosc dont elle est co-fondatrice avec Lech Walesa. La base du syndicat était composée d’ouvriers et de travailleurs et avait pour seul but une révolution, qu’elle soit d’ordre politique, économique, social ou moral. C’est un mouvement démocratique qui lutte pour la défense des droits de l’homme, des libertés civiques, de la démocratie et de l’indépendance nationale.

Ce syndicat réussit à rassembler un large mouvement contre le régime stalinien en place qui hésite face à la force de la mobilisation. Soutenu par un groupe d'intellectuels dissidents (le KOR), le syndicat Solidarité a rapidement rassemblé près de 10 millions de salariés. Tenu en septembre 1981, le premier congrès de Solidarité devient un véritable parlement ouvrier du pays. De plus, l’Eglise s’y est ostensiblement alliée.

La marche vers la chute du communisme a réellement commencé lors de l’élection du pape Jean Paul II le 17 octobre 1978. Il était connu pour s’opposer aux pratiques marxistes et staliniennes. Il redonne confiance aux polonais avec un discours célèbre, prononcé lors d’une de ses visites dans son pays, « n’ayez pas peur ! ». L’Eglise s’est permis de soutenir financièrement Solidarnosc de par sa profonde volonté d’abolir le régime communiste en Pologne.

« L’approvisionnement en nourriture est aujourd’hui la question la plus importante ; les cartes de rationnement doivent être pleinement honorées, la répartition alimentaire doit être soumise à un contrôle social » Face à la pénurie alimentaire en produits finis de base, le Syndicat est obligé d’en réclamer la réglementation jusqu’à ce que ces manques soient