Suite de la photo tien an men
Je passe dans la rue avec mon manteau et mon sac dans la main, je vois des chars arriver au loin. J'ai une idée, les bloquer pour ne pas qu'ils tuent des adolescents désarmés, qui manifestent pacifiquement. Alors je leur fait signe avec mes affaires. J'ai peur, mais je ne veux pas les laisser passer ! Ils se déplacent sur la gauche alors je fais trois pas pour les stopper, ils font quelques manœuvres sur leurs droite alors je me replace face a eux. Je ne sais pas ce que désigne « eux ». Des soldats a qui l'on a donné des ordres, des hommes, des machines ? Je ne sais pas quelle est cette idée qui m'a traversé l'esprit, mais le mal est fait et je ne peux plus reculer. Je suis dans la folie, je ne me contrôle plus, je vais monter sur le char devant moi. Je veux voir qui le commande. je monte, voilà je suis sur ce monstre de fer, je frappe à l'entrée pour parler au conducteur. Il refuse toutes discussions. Il ne veux ni me voir ni être vu. Je me sens observé. Je sais que derrière moi des journalistes, des cameramans, des occidentaux me regardent. Sans le savoir ils me sauvent la vie en me filmant. J’espère que ces photos passeront les frontières de ce pays où plutôt de cette prison où sont enfermé les chinois. Et que les pays voisins réagirons. J'espère que nous ne seront pas mort pour rien ! Le sentiment de crainte m’envahit je me dis que moi je vais laisser ma famille car si les journaliste me sauve en se moment ils ne seront pas là quand le gouvernement viendra me chercher pour ne jamais me ramener chez moi. Je sens également en moi de la culpabilité, je suis coupable du deuil que va subir ma femme et ma fille. Je suis triste et heureux. Triste a l'idée de laisser des gens derrière moi mais heureux d'avoir participé à ce mouvement de révolution. Comme moi, des hommes, des jeunes femmes vont mourir et nous mourrons tous avec une certaine fierté. Celle d'avoir su se lever contre des