Sujet d'invention - thème l'étranger
Comment vas-tu ? Et ta sœur ? Je paris qu’elle est toujours aussi casse-cou. Je la revoie encore essayant d’attraper la boîte de cookies dans le petit placard que ta mère à fabriquer dans sa chambre. Mais surtout je la revoie déçu d’avoir attrapé le pot d’haricots vert à la place : « C’est encore toi Rodolfo, je le sais ! Un jour je me vengerais ! ».La pauvre, toi et moi savons très bien que tes petites blagues ne cesseront jamais mais surtout qu’elle ne se vengera pas !
Sinon, cela va faire un mois que je suis à Paris. Tout est bien différent de Santa-Cruz. Beaucoup de choses me manquent, même tes blagues. Ici, j’ai peu d’activités mais elles restent intéressantes à vivre. Parfois je m’assoies sur l’un des bancs de l’hôtel de ville. C’est un endroit sympathique, ils y ont installé un manège avec des chevaux comme celui sur lequel ta sœur rêverait de tourner. De ce banc j’y observe la vie parisienne, l’hôtel de ville la résume bien comme il se doit. Les personnes âgées s’y installent pour donner de la mie de pain aux pigeons, souvent elles sont plusieurs sur le même banc et certaines ne se connaissent pas. Malgré ça elles discutent du temps ou du fameux « Bonsoir » du présentateur du « journal de 20h » qui, apparemment, serait « l’homme le plus poli qu’elles connaissent», ca m’a beaucoup fais rire ! Les trentenaires, eux, courent, ils ne s’arrêtent jamais, manquant parfois de se faire écraser par l’une des milliers de voitures qui passent le long de l’hôtel de ville. Tout ça pour aller travailler... Les adolescents font du shopping ou se baladent la main dans celle de leur petits copains ou petites copines. Ils prennent un café, rient, se chamaillent mais ils ne me regardent pas. Pourtant, moi, j’ai l’impression de les connaître. Un mois que je les observe mais aucuns d’eux n’a remarqué que j’étais là, chaque jour à la même heure. Les seules personnes qui m’accordent un regard, un sourire ou même une parole sont les enfants. Ils me rappellent