Texte
Les figures de style renforcent le sens des propos d’un texte, qu’il soit narratif, descriptif, argumentatif ou explicatif. 1
Les figures d’analogie et de substitution
La comparaison. Introduite par des adverbes et prépositions (« ainsi », « comme »), des conjonctions de subordination (« ainsi que », « comme », « tel que »), ou des verbes (« sembler à », « paraître »), elle est construite autour d’un comparant, d’un comparé et d’un outil de comparaison.
Dans les nuages noirs pareils à des marées Flottent des yeux ardents, des faces effarées, De vagues cheveux sur des fronts Les vents tumultueux tournent comme des roues.
(Victor HUGO, « La Dernière Gerbe », 1902)
La métaphore. Elle établit des analogies entre deux éléments, mais sans utiliser d’outil de comparaison. Par exemple : « Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage » (Charles Baudelaire). L’ analogie entre la jeunesse et l’ orage s’ explique par les tourments de l’ adolescence. Une métaphore qui se poursuit au fil du texte s’appelle une métaphore filée. Dans l’ exemple qui suit, l’ analogie entre les défauts de l’ âme et les blessures est reprise par les termes « guérir » et « cicatrice » :
Les défauts de l’âme sont comme les blessures du corps : quelque soin qu’on prenne de les guérir, la cicatrice apparaît toujours, et elles sont à tout moment en danger de se rouvrir.
(La ROCHEFOUCAULD, maxime 194)
La personnification. Elle prête des traits ou des sentiments humains à des objets inanimés, créant ainsi un effet tragique ou poétique. Dans l’ exemple qui suit, l’ incendie est personnifié en sorcière :
Depuis elle a poussé sa tête rouge à travers les bois et les landes, son ventre de flammes suit. (Jean GIONO, Colline, 1929, Grasset)
La métonymie. Cette figure de rhétorique consiste à remplacer un mot par un autre. Les deux mots ont un rapport soit de contenant/ contenu, soit de cause à effet, soit de rapport de lieu à personne. Par exemple : Bercy pour le