Textes
(1940 – 1945)
Comment aborder le thème ? Il faut évoquer les modes de communication et les objectifs poursuivis.
Il est important de rappeler le contexte afin de saisir l’enjeu que représente la communication pour les résistants.
Pour les premiers résistants, la priorité est donc de dénoncer ce qui est dit et écrit par la propagande officielle. Il s’agit de faire savoir et de faire réagir. L’appel du général de Gaulle en est l’exemple le plus connu (cela montre l’importance des radios libres face aux radios sous contrôle) mais on peut y ajouter les appels lancés au même moment en France.
Les premiers journaux clandestins sont autant d’affirmation du refus. Les tracts jouent un rôle équivalent. Tous ces écrits demandent la mise en place d’une logistique de plus en plus performante alors qu’en même temps la répression s’accentue.
Le refus se matérialise également par la dégradation des moyens de propagande de l’ennemi (notamment des affiches), par la multiplication des graffitis patriotiques, par les prises de paroles publiques, particulièrement dangereuses, par la participation à des manifestations annoncées à la radio de Londres et par les organisations de résistants.
Il s’agit de faire entendre une parole libre, qui dénonce les mensonges et veut dire la vérité pour convaincre et rallier la population à la Résistance.
A mesure que la lutte s’intensifie, communiquer acquiert une nouvelle dimension. Les résistants ont besoin de s’organiser pour agir plus efficacement. Il faut relier les individus et les groupes entre eux, assurer les liaisons entre l’intérieur sous la domination de l’ennemi et l’extérieur libre, mais difficilement accessible du fait de la surveillance permanente des frontières terrestres et des côtes. Des agents de liaison, très souvent des femmes, assurent la mission difficile de porter des messages ou des documents, d’accompagner les uns et les autres jusqu’au point de