Thoerie endogene
TD 11 : La croissance endogène (Paul Romer)
Séance du 18 janvier 2007
Le TD précédent a mis en évidence les limites empiriques du modèle de Solow. Si l’accumulation des facteurs a un pouvoir explicatif certain pour expliquer les écarts de revenus entre pays, l’essentiel est ailleurs : le progrès technique ne croît pas partout à la même vitesse. Or le modèle de Solow ne permet pas de comprendre les écarts de taux de croissance du progrès technique, dans la mesure où la connaissance est supposée être un bien public accessible à tous sans coût. Les économistes de la croissance endogène ont élaboré des modèles permettant d’endogénéiser le progrès technique, au prix de deux déviations par rapport au hypothèses du modèle standard de croissance néoclassique : d’une part, l’existence d’externalités dans l’accumulation de connaissances (la connaissance est un processus cumulatif) ; d’autre part, l’existence de rentes de monopoles permettant de financer la production de nouvelles connaissances (concurrence monopolistique).
Exercice 1 : La concurrence monopolistique
Les rendements croissants permettent de construire une théorie de la croissance soutenable, où la motivation économique est à la source de la croissance. Dans les différents modèles de croissance endogène, l’existence de rendements croissants dans la technologie de production provient de l’existence d’une différenciation horizontale des produits qui s’accompagne d’une forme particulière de concurrence entre les firmes : la concurrence monopolistique. L’objectif de cet exercice est de dériver les principales propriétés de ce type de concurrence. On considère une économie composée d’un ensemble de I consommateurs identiques et d’un continuum de variétés de masse J d’un bien différencié, ces variétés étant indicées par j ∈ [0, J]. Toutes les grandeurs relatives aux variétés du bien sont donc décrites par des densités continues sur