Thématique de l'inceste dans "oedipe" de corneille
Sigmund Freud, un neurologue autrichien (6 mai 1856, Autriche – 23 septembre 1939, Angleterre) pionnier de la psychanalyse, pense que l’origine du complexe d’Œdipe serait étroitement liée à l’évolution sexuelle de l’enfant. Il base sa théorie sur Œdipe Roi de Sophocle.
Dans la mythologie grecque, Œdipe ne cherche pas à assouvir un désir, mais il est victime du destin. D’ailleurs, quand il apprendra que la prophétie s’est réalisée, il en sera totalement horrifié.
Ce complexe, décrit comme un schéma dramatique par Georges Politzer (philosophe et théoricien marxiste ; 1903, Hongrie – 23 mai 1942, Paris) n’est théorisé par Sigmund Freud qu’en 1897. Il s’agit donc d’une théorie moderne basée sur un mythe antique (disons une pièce de théâtre basée sur un mythe antique).
Dans le mythe et dans toutes les pièces de théâtre qui ont été écrites sur lui, Œdipe doit toujours faire face au parricide (ce qui apparaît comme le moins pénible à supporter) et à l’inceste (ce qui est le comble de l’horreur). Dans l’Antiquité, l’inceste chez les divinités et la royauté est quelque chose de fréquent qui ne semble pas remis en cause par le peuple. On trouve déjà ces schémas en Egypte Ancienne. Par exemple, chez les dieux, le couple Isis-Osiris sont frère et sœur. Certains couples royaux célèbres sont également frère et sœur : Hatchepsout épouse son demi-frère, Cléopâtre épousera successivement ces deux frères. On trouve également des exemples dans l’Empire romain et dans la mythologie grecque (Zeus et Héra sont frère et sœur). Bien que la notion d’inceste, à l’heure actuelle nous horrifie, ce n’était pas le cas dans l’Antiquité puisqu’elle était tolérée.
A l’heure actuelle, l’inceste est considéré comme un crime, tombant sous un interdit social et pénal et poursuivi par la loi, surtout