THÉORIE DU DROIT Introduction. La théorie du droit s'intéresse aux éléments les plus généraux du droit, les plus constants, essentiels, et de façon plus précise aux notions présents dans le langage juridique, en tant que c'est un langage normatif, qui comportent des énoncés sur des obligations, des droits. Comment rendre compte de ce langage normatif, puisqu'a priori ce n'est pas un langage de la science ? Il partage ce langage avec la morale, qui emploie aussi un langage normatif. Est ce que le droit n'est pas un langage de la morale ? La question est de savoir, que le langage du droit soit un langage de la morale ou ne le soit pas, s'il y a une obligation morale d'obéir au droit. Du point de vue de la morale, ne faudrait il pas obéir au droit ? C'est la question même de savoir s'il a un sens. Ou alors, certains disent que ça ne peut être qu'un sens scientifique. Puisqu'on fait référence à des règles, y a t-il différentes catégories de règles philosophiques ? Est ce que les règles et les principes sont la même chose ? À qui s'adressent les règles ? Kelsen : elles s'adressent au juge, et pas au citoyen. Hart : les règles s'adressent d'abord au citoyen puisque la fonction du droit est d'abord de réguler les conduites. Question de savoir quel est le sens de parler d'une règle qui conduit les citoyens. Ce que font remarquer les philosophes, c'est que tout comportement peut être rattaché une règle, dès lors qu'il fait l'objet d'une interprétation. Beaucoup de théoriciens du droit sont des sceptiques à l'égard de la règle. La théorie du droit s'intéresse aussi à ce qu'on appelle le raisonnement juridique, c'est à dire l'usage par les juristes du raisonnement. Il y a toujours un raisonnement possible. On voit apparaître des divergences d'opinion chez les juges. Exemple de la Cour Suprême des USA, avec les opinions dissidentes, qu'on ne connait pas en France. On peut ne pas comprendre le droit. C'est bien que le raisonnement juridique n'est pas quelque chose de simple.