Introduction Le mot « mafia » provient de la Sicile, symbole de la pieuvre noire. Une mafia est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à des direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d'infiltration de la société civile et des institutions. L'activité de base d'une mafia est l'offre de « protection contre rémunération ». Ce terrain est normalement monopolisé par l’État, la mafia semble donc combler les failles d'un État faible ou absent dans une mission en principe fondatrice. En effet le but de la mafia n'est pas de détruire l’État mais de l'affaiblir pour se substituer à ses fonctions. En Russie, il n'existe pas une, mais des mafias. Souvent, l'occident aime affirmer que les problèmes d'organisations criminelles russes sont apparus à la chute du bloc soviétique en 1991. les mafia existaient pourtant sous les tsars. Elles évoluent notamment dans les milieux carcéraux. Staline utilisait les prisonniers comme de la « chair à canon », lors des percées Allemandes de 1942, en les plaçant en première ligne. Utilitariste, il disait « pas d'hommes, pas de problèmes » (нe человек не проблема ). Il provoque ainsi la « guerre des stoukatch » (Стукач), entre les prisonniers ayant refuser de se soumettre à son autorité et les « scabs » : anciens membres de l'Armée Rouge. Ces prisonniers issus de structures mafieuses s’appelaient entre eux « Voleurs dans la Loi ». Ces structures formaient en réalité une micro-société au sein de la Russie. Marginaux, ils se régissent par leurs propres lois et coutumes :

langue spécifique appelée « fenia » qui varie selon les régions (voir annexe n°1), refus de collaborer avec l’État et de prendre part à des organisations politiques, syndicales ou militaires, nécessité de justifier un séjour en prison, mépris pour la richesse et prosélytisme, tatouages permettant de se reconnaître et d'arborer ses crimes (deux croix sur les genoux signifient que l'homme ne cédera jamais à aucune forme