RÉSUMÉ
Cette présente étude vise principalement d’examiner l’influence de l’âge, des habiletés cognitives et des caractéristiques de l’agression sexuelle sur la quantité d’informations obtenues dans la déclaration d’une agression sexuelle, en fonction du type de questions posées par l’intervieweur. Il est important de souligner que l’étude fût conduite en milieu naturel. Les résultats obtenus permettront d’élaborer des stratégies d’entrevue plus efficaces afin d’obtenir de meilleures déclarations d’agressions sexuelles par des enfants. L’hypothèse des chercheurs repose sur le fait que l’âge et les habiletés verbales seront positivement reliés à la quantité d’informations rapportées par les enfants. Cependant, ils ne sont pas positionnés sur l’effet des caractéristiques de l’agression sexuelle sur la quantité d’information obtenue puisque la littérature est assez limitée à ce sujet.

Pour réaliser cette étude, trente-sept enfants ont été interrogés par un intervenant social à l’aide de deux types de questions soit ouvertes et fermées. Les informations retenues ont ensuite été codifiées par des étudiants et ont été définies en unité de mots identifiant ou décrivant les individus, les objets ou les événements reliés à l’agression sexuelle. Les caractéristiques de l’agression sexuelle ont été divisées en trois catégories soit la présence de pénétration, la fréquence de l’agression sexuelle ainsi que l’identité de l’agresseur.

En réponse à l’hypothèse formulée par les chercheurs, les questions ouvertes ont obtenues plus d’information de la part des enfants que les questions fermées. De plus, l’âge, comme prévu, est significativement associé à la quantité d’informations données pour les deux types de questions posées par l’intervieweur soit ouvertes et fermées. Bref, plus les enfants sont avancés en âge, plus ils communiquent de l’information. Ensuite, seules les habiletés verbales sont positivement liées à la quantité d’informations données pour les questions