Le Jeudi 8 novembre 2012
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Simon Turgeon

En attendant Godot
Acte troisième

Le lendemain, Vladimir et Estragon entrent lentement en scène. Ils ont le moral à terre et se dirigent vers l’arbre. Vladimir a une corde enroulée sur l’épaule. Estragon se laisse tomber dos à l’arbre.
Estragon. – Encore une journée à perdre notre temps ici…
Vladimir. – Il faut garder le moral mon cher. C’est peut-être le jour où ce monsieur Godot se décidera à venir nous rencontrer.
Estragon. – Et alors… (Un temps) Qu’est-ce que ça changera vraiment?
Vladimir. – Mais voyons, il nous sauvera c’est certain.
Estragon. – De quoi?
Vladimir. – Euhmmm. Je l’ignore, mais ce qui est certain c’est que tout ira mieux.
Estragon. – Je l’espère. Ça fait des lunes qu’on est ici, au même endroit, tous les deux à attendre on ne sait quoi.
Vladimir. – Je le sais Gogo… Mais regarde, j’ai apporté une corde aujourd’hui si nous voulons mettre un fin à nos attentes.
Estragon. – Attachons-la tout de suite à l’arbre pour voir s’il sera possible de nous pendre.
Vladimir. – Bon, d’accord Gogo. Il faut que l’arbre puisse résister au poids du plus lourd de nous deux.
Estragon. – C’est clairement toi Didi! Ehh bien je veux dire c’est ce que tu disais hier.
Vladimir. – Ouais probablement… Bon, allez grimpe sur mes épaules et attache la corde à cette branche bien solidement.
Estragon. – Ok mais ne me laisse pas tomber. Vladimir s’accroupie. Estragon monte difficilement sur ses épaules et se tient à l’arbre devant lui pour ne pas tomber. Vladimir lui passe la corde. Estragon attache maladroitement la corde à la branche et glisse de sur les épaules de Vladimir. Il se tient solidement à la corde pour éviter sur le sol qui est un mètre sous ses pieds.
Estragon. – Ahhh sauve-moi Didi! Je ne veux pas mourir sans toi!
Vladimir. – Je te tiens Gogo. Lâche la corde!
Estragon. – J’ai peur Didi. Je ne veux pas mourir.
Vladimir. – Allez ressaisit-toi, tu