Tructuralisme
ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS
GENRES ET NOTIONS LITTÉRAIRES. ENCYCLOPÉDIA UNIVERSALIS/ALBIN MICHEL 2° ÉDITION
(2001).
Philosophie (2005) id.
Anthropologie (2007) Notionnaire. Idées
[PRISE DE VUE]
Le structuralisme n’est pas une école de pensée facilement identifiable. A la fin des années
50, la référence au concept de structure est générale dans le champ des sciences humaines et trois colloques aux titres évocateurs attestent à la fois de cette généralisation de la notion, de sa dispersion…et de son imprécision : 1959, Sens et usages du terme structure (R. Bastide ed.,
Mouton 1962), 1957, Notion de structure et structure de la connaissance(Albin Michel, 1957) et,
1959, Entretiens sur les notions de genèse et de structure (Colloque de Cerisy, Mouton, 1965). Ils mobilisent alors savants des sciences de la nature, sociologues, anthropologues, psychologues, économistes, historiens, théoriciens de la littérature, linguistes et philosophes. Signes de Merleau-
Ponty, qui paraît en 1960, atteste de ce que le « structuralisme » est bien devenu, sous ce nom, un enjeu de pensée non seulement inter- ou trans-diciplinaire, mais « philosophique ». Pourtant, ce qualificatif ne devrait pas désigner un statut de prestige où de légitimation ultime, mais un « fait » dont l’évidence impérieuse ne va plus de soi aujourd’hui, et réclamerait une mise en perspective historique sérieuse.
Celle-ci rencontrerait inévitablement la difficulté suivante :
Chaque discipline a pu reconnaître, sur les bases de son propre développement, un intérêt plus ou moins central pour le concept de structure qu’elle s’est efforcée de définir pour son propre compte (en biologie, en sociologie, en mathématique en linguistique en anthropologie…). Ces thématisations de la « structure » ne sont pas nécessairement synchrones, elles n’ont pas eu lieu en même temps, elles ne sont pas nécessairement isomorphes, elles relèvent de types de rationalité hétérogènes. Elles relèvent