Un jour comme les autres
C'est un jour comme les autres au parc Pamboreissym, un parc comme les autres. Les hêtres s’exaltent de la douce tiédeur printanière. On se croirait en vacances, tellement il y a de corps. Le soleil dénude les torses les plus vaillants. La lumière sculpte les formes. Le gazon est verdoyant de bonheur. La beauté du paysage a enfin fait sortir les urbains. Ils entretiennent avec ce parc une très intime relation. On raffole des recoins, des impasses et culs de sac. Tant mieux pour eux, le parc les leur offre volontiers. Il est en effet agencé de telle sorte que les haies surpassent les plus grand, mais empêchent les plus petits de se faufiler, ou même ne serait-ce de voir à travers. Proche d'une organisation labyrinthique, il donne une once de mystère, et de surprise, à tous ceux qui osent y entrer.
Aujourd’hui, c’est Arsène qui tente. Arsène, personne ne sait qui c’est. D’ailleurs, vous n’avez pas forcément besoin de le savoir. Si ? Et bien donc, Arsène, c’est un jeune étudiant en droit, ou en médecine, je ne sais plus. Il est de bonne taille, de dimensions idéales, de proportions satisfaisantes. Un homme comme les autres. Il a une allure élégante, un goût raffiné et un charme fou. Il porte un jeans noir super sexy, une veste adéquate sur sa chemise classe, et une jolie écharpe bleue ou alors rouge. Mes yeux me trompent. Dans tous les cas, c’est un bel homme bien moulé. À vous de l’imaginer comme bon vous semble !
Il entre alors dans le parc. Là, il tombe sur son vieil ami Léo. Mais quand je dis il tombe, il lui tombe vraiment dessus. Et ils se retrouvent tous les deux par terre. Arsène sur Léo. Ils s’écrient alors tous deux le prénom de l’autre. Ils se relèvent, s’essuient, s’excusent, se saluent, et commencent à discuter. Ils marchent tout pendant. Là, ils tombent tous les deux sur leur vieil ami Andrew. Et pareil, à terre. Ils s’y emmêlent même les jambes. Ne les croyez pas maladroit. Ne croyez pas le parc bosselé. Ne croyez pas le