Veille cr
Économie
Les politiques économiques
PARTIE 2 : Le désengagement progressif de l'État
Nous venons de voir que l'État intervenait dans l'allocation des ressources avec ses politiques concurrentielles et industrielles, en gérant les effets externes et en produisant les biens collectifs. Pour les néoclassiques, ces interventions de l'État sont légitimes car elles ont pour objectif de maintenir les conditions de la concurrence en luttant contre les situations de concurrence imparfaites ou encore de palier les défaillances de marché. Mais, hormis ces cas, toute intervention économique de l'État est condamnée, ce en quoi ils s'opposent aux keynésiens, notamment s'agissant de la régulation de l'activité économique. (Voir chapitre sur les politiques économiques). Cependant, évolution : de nouveaux courants viennent remettre en cause toute intervention de l'État, quelle qu'elle soit, même celle justifiée par les néoclassiques : ainsi, on assiste depuis quelques années à une critique libérale de l'intervention de l'État qui porte sur les motivations qui guident l'action étatique, sur l'interventionnisme en général et qui aboutit finalement plus qu'à une critique de l'intervention étatique à une critique de l'État comme institution. Nous évoquerons ces différents courants (§1) puisqu'ils sous tendent le phénomène de désengagement progressif de l'État, puis nous verrons sous quelles formes se manifeste ce désengagement (§2)
§1 Les fondements économiques et sociaux du désengagement de l'État
( exclusion des critiques des politiques économiques) L'intervention de l'État est justifiée par certains néoclassiques par la nécessité de palier les défaillances de marché. Cette idée est notamment développée par Pigou dans ce qu'on appelle l'économie du bien-être pigouvienne : l'État est légitime à réglementer lorsqu'il y a des défauts de marché. C'est la seule solution pour pouvoir atteindre un optimum social au sens de Pareto. Dans cette conception, l'État est un