Voyage au bout de la nuit - céline
Ferdinand Bardamu raconte dans le roman sa vie et la misère du monde actuel. À l’âge de vingt ans, en 1914, il se retrouve sur le front où il perd rapidement son enthousiasme, au spectacle stupide de cette boucherie héroïque. Il se fait réformer, pour fuir jusqu’en Afrique. Au milieu de la brousse et des fièvres, il voit de près la bêtise aberrante du système colonial. Il débarque ensuite clandestinement en Amérique, où il rencontre Molly, une prostituée qui l’aime. Poussé par quelques démons, il repart en France, et après des études de médecine, s’installe en banlieue, pour soigner le petit peuple dont il se sent proche. Quels éléments nouveaux Céline introduit-il dans la descente aux enfers ? Nous verrons dans un premier temps nous verrons une catabase traditionnelle, puis dans un second temps une catabase inversée.
Dans un premier temps, nous pouvons voir une catabase traditionnelle à travers le retour des morts « Il n’y avait plus que les morts » (l.6), « on les retrouve » (l.10).
On retrouve aussi dans cette catabase les souvenirs attachés que pouvaient avoir Céline avec certains personnages comme : « Bébert » (l.13, 14) et « Molly » (l.29) ce qui vient confirmer cela avec « J’ai recherché Molly parmi eux c’était le moment, ma gentille, ma seule amie, mais elle n’était pas venue avec eux… »
Dans son texte, Céline fait plusieurs fois référence à la mort. Nous pouvons donc retrouver le champs lexical de celle-ci : « les yeux presque fermés » (l.10 à 11), « bien vidée cette fois de toutes ses tripes » (l.14 à 15), « cinglé » (l.18), « les morts » (l.8, 12, 20 et 33) ainsi que « cimetière » (l.34)
De plus, on peut remarquer que l’auteur parle du temps qui se serait soudainement arrêté « se mit à sonner des heures et des heures encore à n’en plus en finir » (l.4 à 5) et « On n’a jamais assez de