Wwf pour une planéte vivante
Proposition du WWF
© P. Joachim
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La crise de la pêche dans le monde
Le développement historique de la pêche dans le monde résulte d’un triple processus. Une intensification de l’exploitation des espèces nobles, les plus abondantes et les plus proches des premiers ports. Une diversification, au sein des mêmes zones de pêche, des espèces pêchées (nouvelles espèces à plus faible valeur commerciale ou d’abondance moindre). Et une extension géographique, par le déploiement des flottilles de grande pêche vers de nouvelles zones où les 2 processus précédents se répètent. En Europe, la découverte et l’exploitation industrielle des grands fonds situés au Nord de l’Ecosse peuvent ainsi être vues comme l’ultime étape de ce processus. Aujourd’hui, la crise est générale. Pour la majorité des pêcheries, les indicateurs sont au rouge. Ce constat se décline en termes écologique, mais aussi socio-économique.
L’enjeu d’une pêche durable
La situation généralisée de surexploitation résulte d’un déséquilibre entre les capacités de pêche et le potentiel biologique des ressources. Ces tendances globales, structurelles au secteur des pêches, sont néanmoins à nuancer selon les régions et selon les espèces. En France, sur la façade atlantique, certaines populations semblent même repartir à la hausse comme l’églefin, le lieu noir ou le merlu. Selon Serge Garcia, responsable de la division Ressources Halieutiques à la FAO « au niveau européen, l’analyse de 14 espèces commerciales montre que, surexploitées pendant 30 ans, la situation semble s’être améliorée durant la dernière décennie avec quelques exceptions ». Ce léger mieux ne change pas le constat, mais il montre qu’en prenant des mesures de gestion parfois dures, les espèces marines pourraient se porter mieux. La situation n’est donc pas irréversible et l’épuisement des ressources halieutiques n’est pas une fatalité mais un problème à résoudre.
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Économique. En 1990,