Si 2010 semble prometteuse pour le secteur de la parfumerie sélective avec un mois de mars à + 7,6 % en valeur par rapport à mars 2009, rien n’est joué. Xerfi table d’ailleurs sur un repli de 2 % du marché des parfums et cosmétiques, tous circuits confondus. L’institut d’études va jusqu’à présager une légère baisse de la part de marché des parfumeries sélectives, même si le circuit continuera d’assurer 50 % des ventes totales du secteur. En effet, selon les prévisions, les parfumeries sélectives pâtiront de leur positionnement haut de gamme et seront les premières touchées par les arbitrages inter-circuits des consommateurs. Les pharmacies, qui totalisent près de 16 % des ventes de parfums et cosmétiques, devraient profiter de leur positionnement milieu de gamme et de leur stratégie de diversification vers la dermocosmétique pour grignoter quelques parts de marché. Quant aux grandes surfaces alimentaires (GSA), qui représentent 30 % du marché, elles maintiendront, selon Xerfi, leurs positions grâce à leur offre entrée de gamme.
•Le CA du marché en baisse en 2010En résumé, si tel n’a pas été le cas en 2009, la dégradation du pouvoir d’achat va finir par peser sur les ventes de parfums et cosmétiques en 2010. « Il devrait y avoir un ajustement à la baisse du nombre de produits achetés, avec, potentiellement, l’abandon par les consommateurs de certaines marques », estime Delphine David, directrice d’études chez Xerfi. Pour l’institut d’études, le chiffre d’affaires du marché devrait régresser à 6,3 Md€ cette année, contre 6,5 Md€ en 2009.Le repli sera toutefois de courte durée. Xerfi prévoit, en effet, une reprise du secteur de 2,5 % en valeur dès 2011. Mais cela ne veut pas dire que les consommateurs reviendront à leurs premières amours. D’autant que le marché est très concurrentiel d’un circuit à l’autre et d’une enseigne à l’autre. Ainsi les GSA, avec leur concept de parapharmacie, concurrencent les officines qui, elles-mêmes, ont tendance à concurrencer les