Zola et le naturalisme
A travers ses multiples romans, Zola a toujours fait preuve d’une formidable orchestration littéraire mettant celle-ci au service des différents sujets, plus ou moins durs. Dans La Curée, il traite du monde de la finance et de la fièvre spéculative qui entraina un dérèglement cérébral sur le Paris du Second Empire. En revanche, dans L’Assommoir il relate les conditions de vies difficiles dans les faubourgs empuantis de Paris à travers la vie de Gervaise, une lingère qui tente désespérément d’échapper à l’inévitable déterminisme du milieu. Nous remarquons tout de même un point commun permettant de comparer ces deux textes en apparence si radicalement différents, l’expression de la sexualité des personnages. En effet, dans la Curée nous observons une frénésie érotique et dans L’Assommoir une véritable exposition de comportements malsains entre les différents personnages. Ici nous traiterons de ladite frénésie érotique figurant dans La Curée particulièrement dans la scène décrivant le « feu de joie colossal » qu’était la fortune des Saccard, puis nous. Dans ces deux extraits, nous tenterons de relever différents procédés littéraires que Zola utilise dans le but de retranscrire ces comportements dans un style toujours plus poétique et épique.
Dans un premier lieu, nous tenterons de voir comment Zola utilise le champ lexical du feu dans le but de rendre sa description de la fortune des Saccard dans La Curée plus poignante et de faire partager au lecteur la frénésie érotique de cette époque. En effet, en comparant la fortune des Saccard à un « feu de joie colossal », l’auteur semble fait appel à l’imagination du lecteur qui se sent donc immédiatement et instantanément concerné par le texte. De plus, en ajoutant un adjectif tel que « colossal », Zola illustre parfaitement la démesure des