A quoi bon travailler?
Jean de La Fontaine à travers la fable "la cigale et la fourmi" pose le problème de la finalité du travail. En effet la cigale ayant préféré le chant au travail l'été ne se retrouve donc pas en position de subvenir à ses besoins l'hiver venu. A l'opposé se situe la fourmi qui grâce à son travail ne se trouve pas dépourvu à l'approche de l'hiver. Cet exemple illustre la définition du mot travail : moyen de production pour subvenir à ses besoins. Cependant l'ethnologie de ce mot est "triballium"qui signifie en latin instrument de torture. La question proposée "à quoi bon travailler" pose donc le problème suivant: comment le travail qui par son étymologie possède une connotation péjorative peut être associé au mot bon qui a quant à lui une connotation évidemment méliorative. Pour résoudre ce problème nous verrons dans un premier temps la souffrance que représente le travail avant de nous intéresser à l'objectivisation de notre conscience à travers le fruit de notre travail puis nous terminerons en étudiant les limites du travail. L’enjeu de la réponse est la découverte d'une finalité au travail qui permettrait un engouement particulier pour ce dernier.
Etymologiquement le travail est une souffrance. En effet le travail apparait en premier lieu comme la punition divine infligé en réponse au péché originel. Adam et Eve après avoir désobéi à Dieu se retrouvent punis à travers l'obligation de travailler afin de garantir leurs besoins. On peut également citer le travail que représente l'enfantement. En effet la femme est condamnée à souffrir en donnant la vie pour avoir mangé le fruit défendu. De plus l'Histoire apporte la preuve du caractère péjoratif du travail: lors de l'Antiquité seuls les esclaves travaillaient permettant aux hommes libres de se consacrer aux activités dignes de l'homme : la politique et la philosophie. Il est donc clair que le travail ne peut pas voir sa finalité associée au terme "bon" en effet les textes sacrés et