A une passante de charles baudelaire- commentaire composé
A une passante de Charles Baudelaire
Ce poème est un sonnet écrit par Charles Baudelaire en 1857, extrait des Tableaux parisiens. Ce sonnet est basé sur un thème romanesque, récurrent dans la littérature : celui de la rencontre amoureuse.
Dans une première partie, nous traiterons l’idéalisation de cette passante par le poète, qui est probablement le thème principal de la rencontre amoureuse. Puis, dans une seconde partie, nous verrons en quoi cet amour est impossible. Enfin, dans une troisième partie, nous montrerons en quoi Baudelaire, désemparé par l’échec de ce qui aurait pu être une relation amoureuse, cherche non seulement à surmonter sa déception, mais aussi à lutter contre l’oubli de cette « fugitive beauté » par la poésie.
I) L’idéalisation de la passante
La passante est présentée par Baudelaire comme étant la femme idéale, ce qui crée un contraste avec le contexte de la rencontre. En effet, cette rencontre a lieu dans un contexte sonore, souligné par son aspect déplaisant.
On distingue donc l’opposition entre le vacarme de la rue moderne, c’est-à-dire le quotidien rebutant et hostile, souligné tout d’abord par la personnification de la rue (La rue assourdissante autour de moi hurlait), puis la distance entre le verbe et son sujet, et enfin par la présence de l’adjectif « assourdissante », et l’apparition au 3e vers d’une femme inaccessible, dont on ne perçoit d’abord que la majesté (v.2 : groupe de syllabes croissantes ; suite de 4 longues syllabes nasales ; diérèse de majestu-euse), la grâce d’un geste éminemment féminin (métonymie le feston et l’ourlet pour désigner la jupe) et l’érotisme d’une jambe entrevue.
De plus, cette passante est présentée comme une allégorie de la douleur (apposition : douleur majestueuse), mais surtout comme la perfection d’une œuvre d’art (avec sa jambe de statue).
Dans le vers 7, on voit également l’importance du regard, agrandi à la dimension d’un ciel d’orage ; « livide » ; «