L'arbitrage entre emploi et inactivité
D’autre part, favoriser l’emploi des femmes répond à leurs aspirations et contribue à réduire le risque de pauvreté des ménages. L’une des conséquences de la croissance de l’emploi des femmes est la nécessité pour les familles de concilier la vie professionnelle et l’éducation (au sens large du terme) des jeunes enfants.
Ces différents aspects ont été à l’origine du développement d’enquêtes d’opinion et de statistiques. En particulier, une vaste enquête : Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants, a été réalisée pour la première fois en 2002. Elle a permis de sonder en détail les modalités d’accueil des enfants, leur coût financier pour les familles, la situation d’emploi des parents et leurs opinions en matière de mode d’accueil. Cette enquête a été reconduite en 2007.
En s’appuyant sur le corpus des travaux existant, en les enrichissant par l’exploitation de l’enquête Modes de garde 2007 et en s’attachant à confirmer et actualiser des résultats obtenus précédemment, cet article vise à cerner la dynamique de deux ensembles de décisions. Le premier concerne le fait, pour la mère, de se porter ou non sur le marché du travail. Il apparaît qu’il dépend essentiellement du profil sociodémographique de la mère, de l’emploi exercé et d’un arbitrage financier. Le second concerne le choix pour son enfant d’un mode d’accueil qui dépend notamment de la conception que les parents en ont. Leur opinion sur les bienfaits pour l’enfant de la crèche ou l’assistante maternelle est corrélée avant tout à la solution d’accueil adoptée, tandis que leur jugement sur la garde par les parents varie