L'ariane
Le quartier de l’Ariane était jadis beaucoup plus étendu qu’aujourd’hui, le nom s’appliquant à toute la vallée du Paillon depuis le quartier de Roquebillière jusqu’à Drap, englobant le bourg de La?Trinité qui doit son nom à une chapelle de ce vocable construite en 1617.
Jusqu’au début du siècle, groupé autour de la chapelle Saint-Pierre érigée en 1772 par le chanoine Garnier de la cathédrale de Nice, le quartier était essentiellement agricole comportant des terrains maraîchers et des vergers dont la prospérité était due aux alluvions du Paillon et des trois vallons?: de l’Ariane, de la Lovetta (Lauvette) et de la Faïssa. Ces vallons, outre l’irrigation des terres, procuraient la force motrice à de nombreux moulins «?defici?» à huile, à grains, et même à des fabriques de papier. Les habitants, paysans pour la plupart, s’appelaient les «?arianenc?» et les Niçois les surnommaient les «?betous?» (boueux) du fait de l’abondance des boues (en niçois «?beta?») que charriaient et déposaient les quatre cours d’eau.
Aujourd’hui l’Ariane, de quartier, est devenu une véritable ville (onze cents habitants en 1962, trente mille et plus aujourd’hui) avec tout