l'ecriture
Le mot cunéiforme signifie « en forme de coins » (latin cuneus), à cause de la forme du stylet utilisé (mais on parle souvent de « clou »). Le terme a été inventé en 1700 par Thomas Hyde (un Anglais). Le cunéiforme était principalement écrit avec un calame en roseau sur des tablettes d'argile. Il est à base phonogrammique, mais comprend également de nombreux logogrammes.
À partir de son foyer sud-mésopotamien où vivait le peuple qui en est probablement le créateur, les
Sumériens, le système d'écriture cunéiforme est adapté dans d'autres langues, à commencer par l'akkadien parlé en Mésopotamie, puis des langues d'autres peuples du Proche-Orient ancien (élamite, hittite, hourrite entre autres), et il est le système dominant dans ces régions pendant tout le IIe millénaire av. J.-C. Il décline lentement par la suite, avant de se replier sur son foyer de Mésopotamie méridionale où il disparaît aux débuts de notre ère. Le cunéiforme a été un élément marqueur des cultures du Proche-Orient ancien qui ont développé un rapport à l'écrit et des littératures à partir de ce système.
Sa redécouverte à l'époque moderne et sa traduction au XIXe siècle ont donné naissance aux disciplines spécialisées dans l'étude des civilisations du Proche-Orient ancien, à commencer par l'assyriologie, et ainsi de mettre en lumière les accomplissements de ces civilisations jusqu'alors oubliées.
La Mésopotamie étant une région pauvre en matériaux, ses habitants n'avaient pas un vaste choix d'instruments utilisables pour écrire. C'est l'argile et le roseau, abondants dans le sud, qui devinrent les matériaux privilégiés de l'écriture.
À partir de l'argile, on confectionnait une tablette (sumérien DUB, akkadien uppu(m))1. On en trouvait de taille et de forme variées, le plus