Rédaction du 13 novembre 2008

L’escapade

Les douze coups de minuit venaient de sonner à l’horloge de la mairie du village, quand elle se glissa par la fenêtre entrouverte. La nuit était très noire, comme une nuit sans lune. Elle se laissa descendre le long du toit, sauta sur le mur sans aucun bruit….

Ca y est, elle était dehors. Elle sentait sur elle la brise de cette nuit d’été, elle était heureuse. En y repensant, elle avait patienté toute la journée pour cette escapade, elle s’était préparée.

D’abord, elle avait dormi une grande partie de la journée, puis après un rapide « casse croûte », elle avait fait sa toilette et quand tout le monde était parti se coucher, elle en avait fait autant, faisant semblant de dormir. Puis une fois tout le monde endormi, elle s’était éclipsée ni vue ni connue. Et maintenant sur ce toit, elle se sentait libre, heureuse, prête pour l’aventure. Elle avait faussé compagnie à Léa et Laetitia, ses sœurs. Enfin, elle aurait bien aimé qu’elles soient ses vrais sœurs. Elle se souvint de nouveau du jour où la famille était venue la chercher, même si elle était très jeune à l’époque, elle se souvenait que cela avait été un vrai coup de foudre.

Sept ans après rien n’avait changé. Sauf qu’elle avait de temps en temps besoin d’un peu d’air ! Elle avait aujourd’hui treize ans à peine, et même si ses presque sœurs étaient plus âgées, elle se sentait très mûre et adorait faire le mur une fois la maison endormie, surtout les soirs d’été. Même sans lune, elle se repérait très très bien dans le noir, elle adorait ses promenades en solitaire où elle pouvait rêver, courir et penser. C’était pour elle une bouffée d’air même si elle adorait sa famille, sa nouvelle famille.

Alors ce soir, après s’être glissé par la fenêtre, tout habillée de noir, allait courir jusqu’au petit matin et cela était un grand plaisir. Ensuite, elle rentrerait et recommencerait le lendemain, quel