L’Europe au sortir de la première guerre

Nous voici au lendemain de cette guerre abominable que l’on croyait sans fin. Le cauchemar est enfin terminé. Mais après les réjouissances, attardons-nous sur les conséquences de cette guerre et les crises potentielles qu’elle est susceptible d’engendrer à divers niveaux. Pour commencer, une des crises les plus importantes est évidemment démographique. En effet, on compte près de 10 millions de victimes à travers le monde, principalement des hommes actifs âgés de 18 à 40 ans. Il en résulte un déséquilibre hommes/femmes et un vieillissement de la population dû à une surmortalité et à un déficit des naissances. Ce déficit va se répéter lorsque les enfants nés pendant la guerre seront en âge d’avoir eux-mêmes des enfants. A tous ces morts viennent s’ajouter les dommages physiques et moraux des survivants qui nous rappelleront la guerre pendant quelques années encore. L’incapacité de ces nombreuses personnes à reprendre une activité professionnelle accentuera le manque de main d’œuvre nécessaire à la reconstruction des infrastructures détruites. Tout cela va aggraver la crise économique. En effet, l’Europe est sortie de cette guerre totalement ruinée. Elle a perdu son statut de banquier mondial et dépend désormais des Etats-Unis sur le plan financier et monétaire et au niveau économique. De plus, l’inflation à propulsé le dollar devant les monnaies européennes. Suite à cette guerre, l’Europe a perdu de nombreux marchés mondiaux datant d’avant-guerre et il lui sera difficile de les regagner, suite à la concurrence nouvelle des Etats-Unis et du Japon. L’image de réussite et de prospérité de l’Europe envers l’Extrême-Orient et ses colonies est totalement ruinée. D’autre part, suite à l’horreur de la guerre, un pessimisme général apparait qui engendre une remise en cause des valeurs occidentales. Il y a un rejet des valeurs démocratiques à l’avantage des valeurs nationalistes et communistes. On peut craindre une réforme au