L'homme est mesure de toutes choses"
•. En effet, à suivre Protagoras, lorsque l’individu ne peut parler que de son expérience de la réalité, de la réalité telle qu’elle est pour lui, et non de la réalité telle qu’elle est en soi, puisque cela n’existe pas ou ne lui est pas accessible (“telles les choses t’apparaissent, telles elles sont”). Le savoir est donc impossible, seul le niveau de l’opinion, au sens philosophique de doxa, peut être atteint par l’homme. Cela revient à donner un fondement philosophique à l’idée que toutes les opinions se valent” ou que c’est “à chacun sa vérité”. Le relativisme de Protagoras est une forme de scepticisme, un scepticisme métaphysique.
•Le Vrai, correspond a ce qui est admis par le plus grand nombre à un moment donné : On comprend alors la défense de la rhétorique par Protagoras : puisqu’il n’y a pas de réalité absolue, il n’y a pas non plus de vérité absolue ou de savoir dans le sens plein du terme. Le vrai c’est seulement ce que la majorité des hommes croient à un moment donné. L’opinion qui l’emporte par la persuasion est donc la seule vraie. D'où l'exemple donné par le rhéteur Gorgias, qui, devant une foule assemblée, se montre sur les questions de médecine, plus persuasif que son frère médecin même s'il en connaît rien à la médecine.
La thèse de Protagoras est séduisante, en particulier pour un esprit moderne. Mais ne se trouve-t-elle réfutée dès lors qu'on considère la question de la vérité du point de vue des