L'ile des esclaves, scène 6 - marivaux
Marivaux
Introduction Marivaux, auteur dramatique et romantique du 18ième siècle, siècle des Lumières, écrit L'Ile des Esclaves en 1725, une oeuvre qui fait partie des comédies sociales comme La Colonie, sur la question des femmes. La pièce aborde la question de l'inégalité sociale. Le théâtre de Marivaux est caractérisé par le goût du travestissement, utilisé en général dans des intrigues amoureuses. Dans L'Ile des Esclaves au contraire, ce thème est exploité de façon originale, puisqu'associé à une réflexion plutôt politique: l'échange maîtres / valets sur l'ordre de Trivelin a pour but le fait que les maîtres changent de comportements envers les gens. Dans cet extrait, Trivelin s'est retiré pour un moment, les valets prennent le rôle des maîtres dans une parodie de scène d'amour à la façon des maîtres. arlequin, pour tromper son ennui et s'amuser un peu, prétend faire la cour à Cléanthis. Tous deux se promènent donc après avoir éloigné leurs anciens maîtres. Ce jeu donne à la scène une tonalité comique. Mais à l'intérieur de la pièce, cet amusement prend une dimension politique et morale particulière.
Etude
I. Le théâtre dans le théâtre a) le jeu mis en abîme
Première réplique + didascalies = redéfinition de l'espace scénique
= précision de la relation acteurs/spectateurs
"s'éloignent à 10 pas" > deuxième territoire, celui des valets parallélisme = fonctionnement par couple + jeu d'opposition
>>> mise en place des valets/acteurs et maîtres spectateurs didascalies suivantes = verbes d'action = jeu caricatural ( jeu dans le jeu ) b) les spectateurs Ici les spectateurs sont les maîtres, ils sont présent au début, puis "s'éloignent" et à la fin "nos partons" >>>encadrement, importance de leur regard. Inversion des rôles ("qu'on se retire", "gestes d'étonnement") >soumission des maîtres > "étonnement", "douleur" sont les conséquences de l'inversion "aussi bouffons que nos patrons" > pour ridiculiser