L'interprétation n'est elle qu'une traduction

1468 mots 6 pages
Introduction :
Si traduire, c'est transposer un contenu quelconque dans une nouvelle forme, l'interprétation consiste bien à révéler dans un langage accessible ce qui se présente d'abord dans une langue étrangère obscure. L'interprétation est une lecture clarifiante qui sert d'intermédiaire entre un ensemble confus de manifestations et un spectateur non-initié. Quelle compétence spécifique attend-on de l'herméneute ? Sur quel privilège repose le talent inteprétatif ? Comment élaborer les codes et les normes de la traduction ? L'objet de l'interprétation elle-même sont-elles deux versions d'une même réalité ?

I l'interprétation peut-elle se substituer au texte original ? Il est permis de penser le rapport du texte original au texte interprétatif sur le modèle de la version ou du thème, dans la mesure où le texte interprétatif doit d'une certaine façon pouvoir tenir lieu du texte premier. Il en tient lieu non pas en tant qu'il le remplace tout à fait mais en ce sens qu'il apparaît comme la condition nécessaire d'accès à un sens qui, sans lui, resterait inaccesible. Les choses que l'on interprète ne révèlent d'aileurs leur nature de signe, de renvoi à autre chose qu'à elles-mêmes, qu'en vertu du travail interprétatif. Dans les variations climatiques, dan s vol des oiseaux, dans les décisions particulières de certains personnages, l'augure voit ce qui, sans lui, resterait totalement inaperçu. L'interprète possède donc un privilège etchnique, il sait comment traduire, il maîtrise le langage, le code, les modalités d'expression de l'autre et peut ainsi en extraire le message et le communiquer à autrui sous une forme qui lui est bien connue ; mais il possède aussi, au moins en ce qui concerne les oracles, une dimension sacrée : si l'interprète "vulgarise" et partager avec autrui le fruit de sa science, cette capacité propre à entrer dans l'intimité du signe reste une prérogative mystérieuse et pour une part irrationnelle. C'est pourquoi Platon finit par

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