Y-a-t-il une bonne ignorance ?

Introduction : L'ignorance fait partie intégrante de l'existence et donc de l'Homme. Mais elle conduit l'Homme vers différents chemins selon la manière dont elle est appréhendée par ce dernier. Émile Zola pensait qu'aucun bonheur ne pouvait naître de l'ignorance, que seule la certitude permettrait de vivre une vie paisible. Il montre ainsi que le fait d'ignorer est néfaste pour l'Homme car c'est en cela qu'il est rendu fragile, soumis aux influences. Cependant n'y-a-t-il donc pas une ignorance bénéfique ? Une bonne ignorance existe-t-elle ou est-elle condamnée à rester mauvaise comme le pense Émile Zola ? Mais surtout, qu'entend-t-on par "bonne ignorance"? L'ignorance est synonyme de non savoir, d'inconnu. Pour que cette ignorance soit qualifiée de « bonne », il faut que cette dernière contribue au bonheur universel. Pour cela l'ignorance devra se soucier de respecter la morale et la vertu. A priori, l'ignorance profonde serait perfide pour l'Homme puisque celui-ci se définirait justement par son savoir et par sa capacité à le rechercher. C'est ainsi que le genre humain se détacherait des autres êtres vivants. L'ignorance réduirait donc l'Homme au statut de simple animal primitif. Pourtant, l'ignorance savante pourrait être le moteur de notre savoir. Les verbes "savoir" et "ignorer" seraient par ailleurs très liés car il faudrait ignorer pour savoir et savoir que l'on ignore pour avancer. L'ignorance permettrait ainsi de cultiver sa modestie et sa créativité. Mais alors, l'ignorance aurait donc deux visages, deux facettes : soit une ignorance fertile permettant la naissance d'idées enrichissantes ; soit une ignorance stérile, qui bloquerait cette création et renfermerait l'Homme sur lui même. Encore faut-il savoir les dissocier.

Développement:

Si l'ignorance reste encore dans notre esprit aussi mauvaise c'est que nous l'associons à une défaillance de l'Homme. Il faut que l'humanité soit une certitude à