éthique, développement durable et management public
Depuis les années 1990, la plupart des grandes entreprises cherchent à faire l’éthique un actif stratégique, c’est-à-dire une « ressource difficile à vendre et à imiter, approbiable et spécialisé ».
Pourquoi une éthique à l’organisation ou à l’entreprise ? quelles sortes de problèmes éthiques rencontrent de fait les managers ?
L’éthique d’entreprise est une éthique au travail, une éthique des hommes, pris individuellement et collectivement en tant que travailleurs dans leurs activités et comportements professionnels de production et de service.
L’éthique d’entreprise est une éthique en action, et donc, le plus souvent, derrière l’édiction de valeurs ou de principes, la firme choisit d’identifier un dirigeant chargé de développer les différentes missions qui feront du respect de l’éthique une réalité quotidienne du groupe : expliciter les fondamentaux et la politique éthique, les piloter par métier, organiser une fonction déontologique, sensibiliser et former le personnel, mettre en place la prévention de risques, promouvoir la démarche éthique et faire connaitre les résultats et les réalisations de la société.
Le foisonnement des réflexions met en évidence la grande difficulté à distinguer ce qui est éthique de ce qui ne l’est pas, il n’existe pas donc de définition consensuelle de l’éthique, son concept oscille selon les auteurs. Définir ce qu’un comportement éthique individuel n’est pas aisé, la tache est encore plus complexe et difficile quand il s’agit de préciser ce qu’est l’éthique d’une organisation, collectif d’individus ou ensembles des contrats (implicites et explicites) mêlant des intérêts différents, voire conflictuels. L’entreprise est avant tout un lieu de conflits d’intérêts.
L’éthique est un champ de tension qui se situe entre l’intérêt de l’entreprise, l’intérêt général et les intérêts d’autrui.
L’éthique organisationnelle définit la manière dont