Bouvard et Pécuchet

La grande particularité de Bouvard et Pécuchet est d’être inachevé. En effet, le livre s’arrête brusquement dans le courant du chapitre X. La conclusion de l’ouvrage est connue grâce à un plan qu’a laissée Flaubert. En résumé, Bouvard et Pécuchet vont tant et si bien faire que, à la suite d’une conférence agitée, il vont être sur le point d’être arrêtés pour trouble à l’ordre public. La suite promettait, car on y croise Dumouchel marié qui débarque en plein tumulte, puis Barberou, tandis que Mélie, enceinte, accuse Pécuchet d’être le père de l’enfant qu’elle attend et exige une pension. On leur retire Victor et Victorine, qui les quittent avec une « insensibilité révoltante ». Les deux bonshommes sont désemparés : « Ainsi, tout a craqué entre leurs mains. » Alors naît l’idée : ils redeviennent copistes, et recopient, l’un face à l’autre, les preuves de la bêtise humaine qu’ils extraient des livres qu’ils ont lus, ou de leur mémoire. Ce sera le « Sottisier », et le « Dictionnaire des idées reçues ». Cela dit, même si les chercheurs ont à leur disposition une masse conséquent