L’homme qui rit

par

La dénonciation d’une misère omniprésente

Nous avons vu qu’Hugo utilise le grotesque incarné par Gwynplaine et le burlesque en Ursus pour montrer comment une société malade et inégalitaire conçoit le physiquement monstrueux en niant la beauté intérieure. C’est donc un portrait à charge que l’auteur brosse contre son époque. En effet, il vise d’une part le caractère oisif dans lequel s’enlise une catégorie sociale haut placée qui, d’ennui et de désœuvrement, se complaît dans la maltraitance et la brutalité, se gaussant à gorge déployée de ce que la nature (ou l’artifice qu’utilise les comprachicos par exemple) a fait subir à de moins fortunés qu’eux :

« Que voyait-il autour de lui ? Qu'était-ce que ces vivants dont son existence nomade lui montrait tous les échantillons, chaque jour remplacés par d'autres ? Toujours de nouvelles foules, et toujours la même multitude. Toujours de nouveaux visages et toujours les mêmes infortunes. Une promiscuité de ruines. Chaque soir toutes les fatalités sociales venaient fairecercle autour de sa félicité ».

 

Il est également question d’un blâme d’une société passive et qui se contente de regarder, de rire bêtement de la façade des

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