Pot-Bouille

par

Éléonore Josserand

Elle est l’épouse du pâle M. Josserand. Le couple habite au quatrième étage. Cette femme « corpulente et superbe » a pour ambition de marier ses deux filles, Hortense et Berthe. Sa vie est une longue frustration : son mari n’est qu’un modeste employé dont les revenus ne sont pas à la hauteur des ambitions sociales de Mme Josserand. Aussi le noie-t-elle sous un flot de récriminations et de reproches, l’assommant de phrases assassines qui ne laissent aucun répit au malheureux.

Elle aime à asséner des formules toutes faites, en général liées à l’argent : « Quand j’avais vingt sous, j’ai toujours dit que j’en avais quarante ! » clame-t-elle. Elle oblige la famille à vivre avec un train bien au-dessus des moyens de M. Josserand, donnant en saison des réceptions hebdomadaires afin d’avoir le sentiment de graviter dans la même sphère sociale que les Duveyrier ou les Vabre. Elle peut se montrer d’une confondante mauvaise foi et ment parfois avec un aplomb désarmant, comme quand elle jure à son gendre Auguste que la dot de sa fille Berthe est là, dans un tiroir, alors qu’elle sait pertinemment qu’elle est in

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