Une saison blanche et sèche

par

Le capitaine F. Stolz

Après l’arrestation de Gordon, Ben du Toit se rend au quartier général de la police pour avoir « une brève conversation pour effacer un simple malentendu » avec le colonel Viljoen. Stolz assiste à l’entretien, sans jamais intervenir. Grand et mince, le visage marqué d’une cicatrice, silencieux, tel est cet officier glacial. Malgré son silence, le lecteur comprend qu’il est au cœur du système répressif consubstantiel à l’apartheid.

Dans le roman, Stolz a deux attitudes. Quand il a affaire à un Afrikaner, donc un Blanc, il se montre d’une inaltérable courtoisie, ce qui ne l’empêche nullement de glisser dans l’échange des menaces à peine voilées. Rompu aux techniques d’entretien, il oppose à Ben du Toit un impénétrable mur, inversant les rôles et présentant la police dont il est membre comme le rempart contre la tyrannie. Et c’est bien ainsi que les Afrikaners voient leur police : un rempart qui protège l’ordre établi contre les communistes, incarnés par le Congrès National Africain et son leader Nelson Mandela qui est, en 1977, en prison depuis quinze ans, et contre le Mouvement de conscience noire, d

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