Robinson Crusoé Michel Tournier

l’absurde. Que se passe-t-il si nous sommes privés de l’autre ? Dans son roman  Vendredi ou les limbes du Pacifique , Michel Tournier montre comment Robinson Crusoé échoué seul sur une ile déserte ,subit une lente et profonde déstructuration : hallucinations, altération de la perception, sentiment d’inquiétante étrangeté. « Quand on se plaint de la méchanceté d’autrui », écrit Robinson dans son journal « on oublie cette autre méchanceté, plus redoutable encore, celle qu’auraient les choses s’il n’y

nous le disions donc, il y aurait donc pour le vivant un réel art de vivre mais tout serait donc relatif. En effet, prenons ici comme exemple une idée reprise par le romancier Michel Tournier qui renouvelle le thème de Daniel Defoe dans Vendredi ou les limbes du pacifique. Il fait donc dire à son héros étant Robinson Crusoé, échoué sur une ile : «  Autrui, pièce maitresse de mon univers…. Je mesure chaque jour ce que je lui devais en enregistrant de nouvelles fissures dans mon univers personnel. Je

L'histoire de Robinson Crusoë, racontée par Daniel Defoe, donne une illustration de l'impossibilité d'un bonheur sans autrui (Robinson Crusoë, 1719). Le naufragé qui se retrouve isolé sur son île déserte s'empresse de reproduire les habitudes sociales de l'Angleterre contemporaine (par exemple, le dimanche reste un jour non travaillé et consacré à la Bible). Le livre montre donc que l'homme a besoin, pour son équilibre et son bonheur, d'un système social et d'une altérité. Michel Tournier reprend cette

L’énonciation dans Robinson Crusoé L’histoire de Robinson Crusoé par Daniel Defoe n’est pas une simple histoire tropique mais plutôt un récit de la rédemption, un récit libéral, le parcours pour se réapproprier son environnement, construire le noyau d’une structure sociable, se diriger vers la prospérité à partir d’un naufrage.1 Le roman a été publié en 1719 ayant le titre The Life and Strange Surprising Adventures of Robinson Crusoé of York. Mariner; who lived Eight and Twenty Years, all alone

bonheur, est-il alors indispensable? "Je sais maintenant que si la présence d'autrui est un élément fondamental de l'individu humain, il n'en est pas pour autant irremplaçable. Nécessaire certes, mais pas indispensable" disait Robinson sous la plume de Michel Tournier dans Vendredi ou les limbes du Pacifique. Certaines organisations religieuses recherchent le bonheur dans la solitude, telles que le bouddhisme où le bouddhiste se cherche lui-même et évolue dans la solitude de son cheminement

un principe supérieur, celui du monde non intelligible. Ainsi, le sacré peut s'exprimer sous diverses formes, on peut prendre l'exemple de Robinson Crusoé dans Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier, qui découvrant la grotte, le nombril de l'île Esperanza, enlace le Cosmos en redécouvrant son corps et vit une expérience exceptionnelle. Robinson, comprimé par les règles sociales, découvre en cette île la bonne position. "Il était suspendu dans une éternité heureuse", cette redécouverte

n’arrêtait jamais de travailler sa vie durant et il était aussi libre que l’homme contemporain si ce n’est plus car son travail l’humanisait. On peut alors reprendre l’exemple de Michel Tournier lorsqu’il présente dans son roman Robinson Crusoé, le protagoniste en train de travailler alors qu’il n’en a pas la nécessité. Robinson continue tout de même car c’est une façon de garder le contact avec l’humanité et donc de demeurer libre face à la nature. D’autres encore, toujours dans l’idée que le

pas travailler serait aussi dangereux pour l’homme, car le travail permet de prendre conscience de soi. En effet on en a une illustration parfaite dans « Vendredi ou les Limbes du Pacifique », de Michel Tournier, il nous propose une variante du mythe de Robinson Crusoé. En effet le livre parle de Crusoé, qui après la solitude et le désespoir décide d’entrer en fusion avec la nature, et de perdre toute trace d’humanité. Il passe par la souillure a resté dans la boue pendant plusieurs jours, et se

d'avancer et de progresser. Parfois la capacité de réflexion humaine s'emballe, on peut douter de ce que l'on est ou de ce que sont les autres, on peut se raccrocher à son corps et à ses besoins, à la réalité concrète. Robinson Crusoé dans Vendredi ou les limbes du pacifique de Michel Tournier en est un exemple. Tout homme, s'il reste seul, dans un endroit désert perd les notions de la relation, de la société,de l'organisation et de la vie en commun ainsi que la perte de la réalité, du rapport au monde

Dieu. Et l’on sombrerait dans la folie petit à petit comme Robinson Crusoé qui n’ayant que pour compagnie un chien, se nourrit de ses souvenirs pour combler le vide car n’ayant pas d’autre point de vue sur l’île, il ne bénéficie pas du regard extérieur d’autrui. Il perd la frontière entre le réel et l’irréel. Il va se révéler que sa seule conscience est insuffisante pour garantir son être. Mais aussi à travers l’œuvre de Michel Tournier, Vendredi ou les limbes du pacifique, on peut voir la thésaurisation