Le travail rend-t-il libre ?

Le travail, si l’on s’en réfère à la réflexion philosophique, désigne une dimension humanisante. Ce sont alors des actions entreprises par l’homme pour transformer la nature en fonction de ses besoins et ainsi faciliter son existence. Mais le travail peut être entrevu de bien des manières car il en existe de nombreuses formes. Cependant, il permet à l’homme de se réaliser, de se fixer des objectifs. Il devient une nécessité et ainsi, comment peut-il nous rendre libre si l’humain en est dépendant ?
La liberté ici entendue par la question est à prendre au sens du « libre arbitre » défini par Descartes ; c’est-à-dire à cette capacité que possède la raison à permettre à un individu d’agir et de vouloir agir par lui-même. Ici la liberté revient à être le contraire de « l’intempérance » évoquée par Socrate. Elle est définie en fonction de la capacité de l’individu à se déterminer.
Ainsi, on note que le travail pose des barrières à l’homme, le contraint à agir, mais cela n’est-t-il pas nécessaire s’il veut exister ? Et la nécessité est-elle vraiment un frein à la liberté ? La liberté est la réalisation du travail qu’un être effectue sur lui-même et par conséquent, est-elle seulement dissociable du travail ?

« L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie » Jean Paul Sartre.
A travers cette pensée de Sartre, on se rend bien compte que l’homme existe matériellement parce qu’il agi, parce qu’il accomplit un travail et cela le rend libre d’exister concrètement. Evidemment ce travail peut être physique et rémunéré comme ceux dont nous avons une conscience matérielle (agriculteur, plombier…) ou être un travail de l’âme, de la pensée. Dans l’entendement donné par Sartre, on se rend compte que le travail est ce qui donne un sens à la vie humaine et on n’est libre que si l’on vit. De même, le travail