Éloges 15 de saint-john perse commentaire composé
1944 mots
8 pages
Eloges est un recueil de poèmes publié en 1911 sous la signature Saint-Leger Leger à Paris chez Gallimard. Il est composé ainsi de 3 groupes : "Pour fêter une enfance", "Éloges" et "Images à Crusoé". Notre travail s’interrogera sur le quinzième poème de « éloges ». En auteur créole qui est né à Guadeloupe, Saint John Perse a pour ambition de « réciter le monde entier des choses », visant une saisie par le langage de la nature. Dans son œuvre, il adopte une tonalité oscillant entre épopée et lyrisme, et tend vers l’élégie dans les poèmes qui évoquent le souvenir comme dans ce poème, où Saint John Perse chante un hymne à l’enfance. Le poème s’ouvre par un verset très intéressant « enfance, mon amour, j’ai bien aimé le soir aussi : c’est l’heure de sortir », Le soir est un terme polysémique qui peut évoquer la vieillesse, la fin du jour. Mais Le soir est une ouverture à la vie, ce n’est pas la fin de la vie « j’ai bien aimé le soir » le soir est donc une valeur d’ouverture selon Saint John Perse. Ainsi que le verbe « sortir » nous prépare au sort de ce monde de l’âge adulte pour entrer dans le monde d’enfance. Le poème évoque le monde de l’enfance, un monde qui ne suscite pas chez le poète le mal. Un monde que le poète chérit, c'est-à-dire qu’il reste attacher à ce monde parc qu’il représente, pour lui, l’âge d’or que la maturité a perdu. On peut constater une procédure de dramatisation de texte à travers l’emploi de temps où le poète mesure qu’il se rappelle des éléments de son enfance en les vivant avec une jouissance ou bien un plaisir jouissif. En effet l’emploi du passé composé signifie que le poète garde une image euphorique de cette enfance heureuse tout en restant attaché à un paradis perdu. En même temps la narration de l’enfance se fait en passant du passé composé au présent pour exprimer cette continuité de la mémoire. Autrement dit, Il n’ya pas de rupture entre le passé et le présent. Le poète utilise un article défini de notoriété lorsqu’il a dit « Et