1784, Le mariage de figaro, prélude à la révolution française?
5503 mots
23 pages
I-) Présentation du fil directeur et des axes de l’ouvrage :Comédie scandaleuse de l’époque, que Louis XVI interdit en 1781 et qui est présentée en 1784 à un public enthousiaste, le Mariage de Figaro a suscité la polémique. En 1789, le peuple prend la Bastille. Dès lors, certains théoriciens ont annoncé que la pièce était un signe avant-coureur de la Révolution Française. Claude Petitfrère dans l’ouvrage étudié a pour fil directeur la lecture des dernières années de l’Ancien Régime et le cheminement vers l’inévitable Révolution française. Son point de départ, le Mariage de Figaro et son auteur, Beaumarchais, lui sert d’introduction et de point d’appui tout au long de son analyse pour aborder la situation du royaume de France sous ses multiples facettes.
On peut voir que l’auteur articule son développement avec une introduction à la folle journée à laquelle s’en suit un ensemble divisé en trois chapitres –montrant la facette étincelante et dorée de la France- qui traitent respectivement du rayonnement international de la France puis de la recherche du bonheur au XVIIIè siècle et la notion de plus en plus importante de la famille. Le troisième chapitre explique les facteurs qui ont favorisé l’enthousiasme des hommes du XVIIIè siècle, à savoir l’essor démographique, l’âge d’or économique au et le progrès dans les sciences, techniques etc. Le deuxième ensemble se compose de deux chapitres servant à ramener à une réalité plus nuancée et plus globale les dernières années de l’Ancien Régime en analysant d’abord la crise économique et sociale, les crises agricoles et industrielles au sein du retournement de la conjoncture économique et qui provoquent ainsi une double insatisfaction du peuple pour sa survie et de la bourgeoisie. Puis, le deuxième chapitre se centre sur l’expression du mécontentement du peuple et de la bourgeoisie au travers des idées de la philosophie des Lumières qui sont popularisées et diffusées par différents canaux face à laquelle la monarchie n’a