360 Jours pour elles
Nous sommes le 8 mars. Journée internationale de la femme. Géniale invention où on chante, on danse, dans un pays comme le nôtre où on aime tant le folklore. On parlera également, pendant des heures et des heures de conférences, qui bout à bout pourraient remplir une audiothèque. Ça aussi, on aime bien au Sénégal. Mais la question est : qu'aura-t-on retenu le 9 mars. A part les courbatures ou les aphonies ? Qu'aura-t-on retenu quand les bandes sonores seront recouvertes d'un film de poussière sur d'obscures étagères de salles d'archives ? Comment nous les femmes sommes considérées et nous comportons les 364 autres jours qui ne sont pas à nous ? C'est là que commence réellement la distorsion. L'égalité ne doit pas être 1 jour pour 364 autres. Elle ne doit même pas être le partage de Salomon : moitié-moitié, mais tous les jours pour tout le monde. Certes, du point de vue juridique et institutionnel, beaucoup a été fait. La volonté politique également est là. Avec des raisons plus ou moins désintéressées (plutôt moins que plus d'ailleurs) mais peu importe, toute opportunité est bonne à prendre. Mais on aimerait tant « faire sortir les mesures du papier » et les voir prendre forme dans la vraie vie ! Pour ne plus entendre, jour après jour, ce qui devrait être pris comme un compliment : « Derrière tout grand homme il y a une (grande) femme ». Pourquoi derrière ? Pourquoi pas aux côtés pour une entraide mutuelle ? Je rêve de voir le premier rang occupé. que par des personnes compétentes, qui se battent sans entrave, ni psychologique, ni morale, ni socioculturelles, maintenant par que la question juridique est (presque) réglée. Au concept de parité, je préfère celui d'égalité des chances. A chances égales, la fille sera plus méthodique, plus attentive, plus acharnée même à l'école, pour peu qu'on lui donne la