9782806226853
Anthime Armand-Dubois
Docteur franc-maçon, résolument athée, Anthime est le mari de Véronique née Péterat, et le personnage principal de la première partie. Il est pourvu d’une « loupe », une sorte d’excroissance sur le cou, et souffre d’une sciatique.
Sa conversion et sa dé-conversion au catholicisme ouvrent et ferment le livre : au départ très anticlérical, il se convertit
à la suite d’un miracle qui lui fait retrouver l’usage de ses jambes. Il renonce ainsi à tout bien matériel, au grand dam
de sa femme Véronique, pourtant extrêmement pieuse ; il stoppe ses recherches scientifiques, qui lui avaient pourtant apporté une certaine renommée. En toute fin de l’ouvrage, sa foi est de nouveau éprouvée par la nouvelle que Julius lui
présente : si le pape n’est pas le bon, pourquoi l’Eglise serait-elle la bonne ? Il décide alors de retourner vers les francs-
maçons et de reprendre ses recherches scientifiques. Anthime incarne ainsi l’absurdité d’une foi liée uniquement aux
évènements extérieurs, que l’on récupère pour mieux la rejeter.
Julius de Baraglioul
Personnage éponyme de la seconde partie, Julius de Baraglioul est le fils de Juste-Agénor, Comte de Baraglioul, et le beaufrère d’Anthime. Catholique ultra, il est marié à Marguerite de Baraglioul née Péterat, sœur de Véronique et d’Arnica.
Julius est la figure de l’écrivain peu talentueux, qui écrit uniquement pour se faire accepter à l’Académie, tout en
affirmant son détachement vis-à-vis des honneurs. Les rares personnages qui ont lu ses livres ne les ont pas aimés : ainsi son père qualifie-t-il son travail de « sornettes » et Lafcadio, pourtant peu amateur de lecture, critique la logique schématique de ses personnages.
Ses conversations avec Anthime illustrent une intelligence bigote peu développée. C’est toujours Anthime qui a le mot de la fin dans leurs débats sur la foi et l’athéisme. Il aspire à un peu plus d’animation dans son traintrain bourgeois et
se sent de l’amitié pour