Dans un premier temps, notre action doit se situer au niveau de l’information et de la préconisation de l’utilisation des moyens contraceptifs, afin de permettre de retarder les grossesses et augmenter les chances d’une scolarisation plus tardive. Nous devons justifier de l’intérêt de poursuivre les études, en apportant des perspectives d’insertion professionnelle qui les rendra autonomes. Cette information à l’orientation professionnelle doit leur apporter des éléments sur les besoins économiques en terme d’emploi dans la Vallée du Maroni et en Guyane en général, et sur les métiers et les formations adaptées. Leur choix professionnel sera optimisé grâce à une connaissance pointue du marché de l’emploi qui garantira une insertion rapide et durable. L’alerte des services d’orientation de l’éducation nationale s’impose, sur les problèmes d’orientation qui ne sont plus seulement d’intérêt économique, mais également de santé publique mentale.

A ces jeunes filles, futures mamans, une éducation à la psychologie de l’enfant et de la maman doit être apportée. En effet, leur enseigner le développement de l’enfant en insistant sur le rôle de la relation mère – enfant dans ce développement affectif, psychomoteur et intellectuel, et l’importance des contacts corporels et des échanges, préviendra les erreurs d’un bricolage aléatoire et donc la conduite de pratiques absurdes et destructrices. Cette sensibilisation peut se faire par l’intermédiaire des média (radio et télévision) avec des flashes de quelques minutes, avec l’intervention d’un représentant médical en y associant une figure Noire Marron reconnu par tous Chef Spirituel, Homme Politique).

Parallèlement, nous proposons en réponse aux effets endogènes à la relation mère - enfant des éléments exogènes, de mettre en place des consultations transculturelles pluridisciplinaires, avec l’objectif d’accompagner la dyade dans un esprit éducatif et préventif, tout en respectant sa problématique culturelle spécifique,