Dans l'extrait du texte que nous propose Alain, l'auteur répond à la question «Qu'est ce qu'être conscient ? ». Le thème du texte est donc la conscience et son point d'enroulement apparaît à la première phrase : « Les animaux, autant que l'on peut deviner, n'ont point de passions. ». Alain nous apprend que c'est parce que l'animal ne possède pas de passions, qu'il n'a pas de conscience ; car il ne dispose pas cette « force de refus » dont Alain lui-même nous fait part dans les Définitions. A contrario, l'homme a des passions mais il n'est pas conscient pour autant. L'ordre des idées est tripartites : la première partie (ligne 1 à « point de conscience » ligne 5) émet la thèse de ce texte, la deuxième partie (de « Remarquez que » à « ce qu'il fait » ligne 10) nous propose sa thèse adverse et enfin la troisième partie (de « Mais observez » à la fin) exemplarise cette dernière.

Alain commence son texte en exposant sa thèse, qui reste tout de même subjective avec l'emploi de l'expression «autant que l'ont peut deviner » exprimant une certaine incertitude quand à la vraisemblance de son affirmation. La deuxième partie de la phrase emploie un ton plus catégorique avec les mots « n'ont point ». C'est parce que les animaux n'ont pas de passions, qu'ils n'ont pas de conscience. Le mot passion du latin « passio » signifie subir, endurer, c'est donc un état dans lequel un individu est « passif » a contrario d'un état où il est lui-même la cause. Un animal n'a donc pas de passion il se fit à ses instincts. L'animal ne ressent aucun sentiment, ni la colère, ni la peur car il ne possède pas de conscience réflexive, il n'y a donc pas de dimension avec le monde extérieur. L'animal ne peut dire « je » et s'identifier en tant qu'être pensant, il ne possède alors pas d'intériorité. Par conséquent il ne peut avoir avoir peur d'une chose dont il n'a même pas conscience. De même qu'il ne peut se sentir «vaincu », car la victoire résulte d'un combat entre deux forces opposés dont il