Analyse aube illumination
Dans sa préface de 1886, Verlaine précise que le terme d'Illuminations a le sens anglais d'enluminures, de gravures colorées. Mais il peut aussi a voir le sens de visions subites (cf Lettre du Voyant et Une Saison en Enfer). Ce poème est peut-être donc une mise en oeuvre, une transposition.
L'étude du titre : la valeur symbolique.
Point du jour entre la nuit et la lumière, le sommeil, l'inanimé et la vie, l'animé, de la non-existence à la vie.
Composition du poème en rapport avec le titre ?
Le récit, sous la forme d'un conte merveilleux d'une promenade matinale d'un rêve, raconté par un enfant, transfiguration allégorique de l'aventure poétique qui transfigure le réel, tente de percer l'inconnu
I/ Récit, séquences, personnages, décor => aventure onirique, mythique, épique ?
Les séquences :
Deux octosyllabes ouvrent et ferment l'aventure :
J'ai embrassé l'aube d'été = proclamation d'un exploit, tonalité victorieuse ? mais le passé composé montre que l'acte est révolu, essaie peut-être de perpétuer le souvenir par l'écriture.
Au réveil il était midi = retour au réel, la magie semble rompue, l'aventure terminée comme un rêve.
5 strophes qui semblent chacune correspondre un EXPLOIT
- le réveil de la nature morte : J'ai marché
- la communication avec la nature : une fleur qui me dit son nom
- la reconnaissance : je reconnus la déesse
- la poursuite frénétique, la chasse : je la chassais
- la découverte et la possession, l'acte charnel : entourée et senti
Les personnages : la Nature d'abord morte, puis animée, par des personnifications et des transfigurations constantes
- embrassé l'aube d'été
- eau morte, camps d'ombre (présence inquiétante)
- une fleur qui me dit son nom, le wasserfall blond (vocable allemand pour cascade choisi pour ses sonorités et son mystère)
- la déesse à la cime argentée et ses voiles,
- la dénonciation au coq le narrateur-actant (Je) et l'enfant (glissement à la fin du poème de la 1° personne à