Analyse descente de croix de rosso fiorentino
Descente de Croix
Rosso Fiorentino, 1521
Huile sur bois, 341 x 201 cm
Pinacothèque municipale, Volterra.
Rosso Fiorentino (1494 – 1540) peint en 1521 une Descente de Croix qui par ses dimensions (341 x 201) s’approchent des dimensions réelles des personnages.
Fiorentino, représentant du Maniérisme s’essai ici à un type d’œuvre parmi les plus classiques de la renaissance, voyons en quoi son œuvre est originale.
Ici la descente du corps du Christ pour sa mise au tombeau est particulièrement complexe, Fiorentino a, très sûrement, voulu mettre l’accent sur la difficulté physique et technique, qu’est-ce que le peintre cherche à souligner de cette façon ?
La Croix en forme de T dans cette représentation, est très précisément placée au centre de l’œuvre et la traverse de haut en bas, la partie horizontale de ce T semblant même former une charpente au cadre du tableau lui-même.
Trois échelles (une à gauche et deux à droite de la Croix) forment des axes ascendants et obliques montant vers le Christ.
Les personnages se séparent en trois groupes, tout d’abord ceux du haut, ils tentent à plusieurs, avec moult précautions et difficultés de descendre délicatement le corps du Christ.
Ceux du bas pleurent le messie défunt, à gauche, la figure caractéristique de la vierge Marie en pleurs soutenue par deux femmes et aux pieds de laquelle, une troisième pleure aussi, ces trois femmes pouvant êtres assimilés aux trois autres « Marie » contemporaines du Christ : Marie-Madelaine, Marie Salomé et Marie Jacobée. A la droite, un homme que j’assimilerais à Saint-Jean (qui était présent à ce moment selon les écritures et soutient souvent la Vierge Marie dans beaucoup de descentes de croix) ou de manière moins assurée, au personnage de Judas, par le détail de la couleur des cheveux de l’homme : roux, couleur qu’on a longtemps attribuée à Judas Iscariote (qui provoquait, surtout au Moyen-Age, une stigmatisation particulière des gens aux cheveux roux)