Analyse solidité du brouillard
Luigi Russolo (1885-1947), peintre futuriste de l’Italie fasciste de l’avant guerre, a peint, entre autre, le tableau que nous allons étudier, Solidité du brouillard (100x60cm).
Cette œuvre de 1912, peint à l’huile, exposée à Milan dans la collection Mattioli, s’intéresse aux préoccupations du mouvement artistique de son auteur, le futurisme, autrement dit, à l’amour de la vitesse et de la machine.
Nous allons le démontrer à travers l’analyse picturale et l’interprétation de cette peinture.
A partir d’une approche rapide, nous pouvons dire que Solidité du brouillard est un tableau semi figuratif au traitement pictural géométrique, puisqu’il se dégage des formes telles les cercles et des triangles, représentant des personnages au premier plan et un paysage au second.
L’analyse de l’œuvre peut se faire par l’étude de différentes compositions.
Premièrement, lorsque l’on s’intéresse à l’étude de la composition en ligne, on peut dégager deux grandes parties, séparées par la ligne 1 (voir l’annexe).
Cette division est principalement visible grâce au choix des couleurs, couleurs beaucoup plus lumineuses dans la partie supérieure que dans la partie inférieure.
Deuxièmement, lorsque l’on s’intéresse à l’étude de la composition en masse, il apparait trois zones.
La zone supérieure à la ligne 1, cité précédemment, correspond à la masse dominante de valeur claire. La partie inférieure à cette même ligne 1 est partagée en deux sous parties, une masse tonique, de valeur moyenne, et une masse médiante de valeur sombre.
Ces répartitions de masses et de valeurs permettent à l’œuvre d’être équilibrée.
En terme de couleur, nous pouvons constater qu’il y a prédominance d’une même couleur, ce tableau représente parfaitement une harmonie monochrome de bleu allant du bleu vert au bleu orangé.
Le bleu orangé, situé en bas à gauche, permet de rappeler la lumière jaune en haut à gauche de l’œuvre et d’accentuer le contraste chaud froid avec le côté